Coco avant Chanel, une élégante rebelle

Publié le par Melle Bulle

Plus d'infos sur ce film

 

"Je m'appelle Gabriel, mais tout le monde m'appelle Coco"



Je suis allée voir Coco avant Chanel, film de la réalisatrice Anne FONTAINE, au cinéma Le Palace de Romorantin.

 


L'histoire


Orpheline, Gabrielle Chanel, dit Coco, chante dans un beuglant avec sa sœur. La jeune femme ne rêve que de vivre de ses propres ailes à Paris. C'est alors qu'elle rencontre, Etienne Balsan, qui va devenir son protecteur...

 

Plus intime que flamboyant, à l'image du personnage


L'une des grandes tendances dans les biopics actuels consiste à se concentrer sur une étape précise de la vie de l'artiste. C'était par exemple le cas dans le Coluche d'Antoine de CAUNES, où le réalisateur ne s'intéressait qu'à sa période politique. Dans Coco avant Chanel, le titre donne immédiatement la couleur. Il indique bien que l'on s'intéressera à la vie de Chanel avant qu'elle ne devienne l'incarnation de la femme moderne. Ainsi, ce qui a sans doute motivé Anne FONTAINE pour réaliser ce long métrage, c'est moins le parcours qui a fait de cette orpheline une immense couturière que le personnage en lui-même. Et c'est indéniablement sa force et la bonne idée du film.

 

Si la réalisatrice montre tout de même une certaine forme d'ascension (on voit Coco qui commence par faire des chapeaux à la haute bourgeoisie), c'est davantage les états d'âme du personnage qui sont au cœur du film. Son caractère et surtout sa solitude, qui la suivra jusqu'au bout. La sensation d'un personnage constamment à l'écart, qui ne se sent pas vraiment à sa place au milieu des autres. Comme condamnée à vivre seul, comme elle aime le répéter. Même lorsqu'elle a finalement atteint son but, son sourire semble forcé, hanté par le souvenir d'un drame.

 

Une interprétation sans mimétisme


Dommage toutefois que la réalisation d'Anne FONTAINE ne parvienne à aller au-delà d'une certaine forme d'académisme. Rien n'est véritablement transcendé par la caméra dans cette histoire aussi belle que tragique. Comme souvent, Anne FONTAINE s'appuie alors sur ses acteurs. Force est de reconnaître qu'Audrey TAUTOU s'en sort avec les honneurs, même si le caractère entier de l'artiste ne ressort pas tout à fait. L'actrice est par ailleurs épaulée par un Benoït POELVOORDE impeccable, dont le talent n'est plus à prouver. Seul Alessandro NIVOLA, un peu fade, ne convainc pas totalement. Rien de grave pour autant, Coco avant Chanel, sous ses allures de biopic, apparaît comme un drame amoureux subtile et élégant.

 

 




Publié dans Culture & cie

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M
Hé bien c'est fait justement! =)<br /> Bon, elle est moins fouillée que la tienne, sois indulgente! =)<br /> Bisous et bon week-end!
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M
<br /> Super ! Je file lre ça de suite !<br /> <br /> <br />
M
Je suis moi aussi allée voir ce film récemment, j'en ferai peut-être la critique un de ces jours. En tout cas, comme toi, j'ai plutôt apprécié, même si tout n'est pas parfait!
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M
<br /> J'ai hâte de lire ta critique, si tu l'écris !<br /> <br /> <br />