Indira Gandhi, charisme courage et volonté

Publié le par Melle Bulle

"Les épreuves nous font grandir, elles sont comme les bûches sèches qui alimentent le feu."


Comme son nom ne l'indique pas, Indira Gandhi n'a aucun lien de parenté avec  Gandhi.


Femme politique de renommée internationale, Indira Gandhi est une des personnalités clés de l’histoire indienne. Née le 19 novembre 1917 à Allahabab, elle fait ses études à Vishwa Bharati (Calcutta) et à Oxford en Angleterre. Fille unique du Pandit Jawaharlal Nehru, elle est marquée par l’idéologie de son père dans sa lutte pour l’indépendance de l’Inde. Les lettres que lui adresse son père participent à son instruction, sa connaissance de l’histoire du monde et des grands chefs d’état et la conduit à un engagement précoce dans la politique.


Dès 1938, elle rejoint le parti du Congrés national indien et prend part activement au combat pour l’indépendance. Accusée de subversion avec son mari Feroze Gandhi, elle passe plusieurs mois en prison en 1942. A partir de 1947, année de l’indépendance de l’Inde, elle joue le rôle d’hôtesse aux côtés de son père. Elue Président du comité exécutif du Congrés national indien en 1955, elle s’investit de plus en plus dans la vie politique de son pays. A la mort de son père en 1964, elle devient Ministre de l’information et des programmes audiovisuels et en janvier 1966, elle succède à Lal Bahadur Shastri à son poste de Premier ministre. Elle gouverne ainsi pendant onze ans (1966-1977) et sera ré-élue pour quatre ans de 1980 à 1984.


Elle poursuit une carrière exceptionnelle qui sera néanmoins sujette à de fortes controverses dans les dix dernières années de sa vie. Des décisions et des actions telles que l’instauration de l’état d’urgence de 1975 à 1977 et le recours à l’armée pour apaiser les conflits locaux sont fortement contestées. Surnommée l’impératrice de l’Inde, pour sa politique qualifiée de répressive, elle est accusée de corruption et d’avoir porté atteinte à la démocratie. Le massacre des terroristes Sikhs réfugiés au Temple d’Or d’Amritsar qui a lieu en juin 1984 va entraîner sa mort. Le 31 octobre 1984 de la même année, elle est assassinée par des gardes du corps appartenant à un mouvement d’extrémistes sikhs.

"Je n'aime pas diviser le monde en segments. Nous sommes un seul et même monde."


Dotée d’un courage et d’une volonté remarquables, elle aura apporté àla plus grande démocratie du monde des moments de gloire avec des réformes et des actions en faveur du progrès social et scientifique ainsi que du développement industriel et économique ; ces faits ont parfois été oubliés et dévalorisés au détriment d’incidents plus tragiques.


Vingt ans après sa mort, pourra-t-on encore lui rendre un hommage bienveillant et digne d’une femme d’Etat dotée d’un mémorable charisme politique. Et, pour cela, citons un de ses propos personnels : " il y a des moments de l’Histoire où la douloureuse évocation des images ténébreuses d’une tragédie peut s’éclairer du souvenir des grands moments du passé ".

Publié dans Culture & cie

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S
<br /> Un article interressant.Bisous<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Merci ! Bisous !<br /> <br /> <br />
N
<br /> Toujours de belles personnalités que tu présentes ici :)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> On essaye, on essaye !<br /> <br /> <br />